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le 21 mars 2018

La Sapmer ramène ses premières langoustes vivantes à la Réunion

Publié le 13/03/2018 par Caroline Britz C’est en janvier que la SAPMER a ramené pour la première fois à quai des langoustes vivantes pêchées à plus de 3000 kilomètres des côtes réunionnaises, dans les eaux des Terres Australes et Antarctique Françaises. Une performance technique rendue possible grâce à une collaboration avec la société EMYG

 

Née 1947, la SAPMER dont le siège est situé à La Réunion, est aujourd’hui le premier armateur français à la pêche. Ses produits sont distribués dans 30 pays, elle emploie plus de 1000 salariés, et dispose de quinze navires. La SAPMER est l’opérateur historique de la grande pêche dans les eaux des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Les principales espèces pêchées et mises en marché par SAPMER sont la langouste de Saint-Paul, la légine australe, le thon albacore et le thon bonite.

Les zones de pêche se situent sur la zone des 40èmes rugissants et 50èmes hurlants. C’est bien souvent dans des conditions extrêmes que l’équipage de l’Austral, composé d’une cinquantaine de marins français, remonte la petite langouste rouge — langouste australe (Jasus paulensis). La SAPMER est autorisée à pêcher un quota de 330-350 tonnes de cette la langouste de Saint-Paul.

En Décembre 2017, la SAPMER a embarqué à bord de son bateau le dispositif innovant nécessaire pour ramener à La Réunion ce trésor VIVANT. Apporter d’aussi loin des côtes une espèce vivante constitue une véritable performance technique. « En 70 ans d’histoire, SAPMER n’a cessé de progresser, d’innover, et de cultiver un esprit pionnier, tant sur ses activités en mer que sur terre. Depuis 4 ans nous opérons une mutation organisationnelle et structurelle pour devenir une entreprise « seafood », ayant pour ambition de maîtriser l’ensemble de la chaîne produit : de la mer à l’assiette. L’arrivée de ses premières langoustes vivantes est un pas en avant supplémentaire dans cette démarche et c’est surtout une grande fierté pour La Réunion, pour la SAPMER et pour ses hommes et femmes» explique Anthony SIGNOUR, directeur d’exploitation de La SAPMER.

Cette nouveauté a été rendue possible grâce à la société française EMYG, spécialisée dans le traitement et la purification de l’eau en circuit fermé. L’entreprise travaille depuis plusieurs années sur la Chaîne du Vivant®. Véritable substitut de la chaîne du froid, la Chaîne du Vivant® permet une nouvelle façon de consommer ces produits : garantir leur fraîcheur, améliorer leur traitement et leur bien-être, faciliter la logistique pour les acteurs de ce secteur. La Chaîne du vivant a été rendue possible grâce à la technologie INNOPURE développée par EMYG. « Nous avons développé un système de filtration combiné à une mise sous pression de l’eau dans des conditions très précises. Les Langoustes sont plongées dans un bain à 10° ce qui déclenche leur hibernation et permet de ne pas avoir à les nourrir. En janvier, un test en conditions réelles a permis de ramener les premières langoustes vivantes, nous allons maintenant affiner les paramètres. Le transport des langoustes vivantes dans l’eau n’en est qu’à ses débuts, nous sommes heureux d’accompagner une entreprise innovante comme la SAPMER dans le développement de cette nouvelle force. », déclare Alexandra Fagiano, directrice des opérations d’EMYG.

La Sapmer, qui vient de fêter ses 70 ans d’histoire, est l’armement historique de La Réunion. Elle accorde une importance particulière à cette place, comme l’explique Adrien de Chomereau, Directeur général de la société. « Les Quotas nous sont attribués sous l’autorité de TAAF et sur les recommandations du musée d’Histoire Naturelle de Paris qui évalue la ressource marine. L’attribution de quota implique une grande responsabilité et l’engagement sans faille de l’armement bénéficiaire. Nous nous attachons à valoriser nos pêcheries car leur valorisation met en avant tout le territoire. En particulier sa faune, qu’il nous appartient de respecter et protéger en opérant des prélèvements responsables et durables.» Ce sont les réunionnais qui pourront en avant-première profiter de ces trésors de l’antarctique vivants, garantissant la fraîcheur et la saveur originelle d’un produit d’exception. L’objectif à long terme est bien sur de développer l’exportation de ces crustacés haut de gamme tant au national qu’à l’international, au Japon notamment ou ils sont très appréciés.

L’Austral est reparti en campagne de pêche, son retour au Port est prévu en avril.

Communiqué de la Sapmer, mars 2018

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